Gens du voyage sur les Champs-Élysées

Le vendredi, 11 janvier 2019

Dans ALERTE INFO

L’arrestation de l’ancien boxeur Christophe Dettinger, «le gitan de Massy», a rendu folle de rage une partie de la communauté des gens du voyage. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux où l’on voit des individus se réclamant du «peuple gitan» menacer le gouvernement de faire la «révolution» ou des «dégâts» lors de l’acte 9 des Gilets jaunes

Lecteur de texte :

 

«Si vous voulez la révolution, prenez ce garçon-là, et on vous fera une guerre, tous, dans toute la France.»

Ce «garçon-là», c'est Christophe Dettinger. Et cette menace a été prononcée par l'auteur d'une vidéo intitulée «Message d'un Gitan au gouvernement». Publiée le 7 janvier, elle faisait suite à la mise en garde à vue de Christophe Dettinger, accusé d'avoir molesté des gendarmes sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, dans le Ier arrondissement de Paris, lors de l'Acte 8 des Gilets jaunes.

Entre-temps mis en détention provisoire dans l'attente de son procès, qui a été renvoyé au 13 février, l'ancien boxeur, champion de France 2007 et 2008 des lourds-légers, a ému une partie de la communauté des gens du voyage. Celui qui est surnommé «le gitan de Massy» s'est trouvé de nombreux défenseurs qui disent être prêts à en découdre.

«Castaner on viendra te chercher»

«Et à tout le peuple gitan de la France: il faut qu'on se rejoigne samedi prochain [12 janvier ndlr] et on va voir si on va pas casser, nous.» Le rendez-vous est donné. «Message d'un gitan au gouvernement» a été visionnée plus de 200.000 fois. Et la vidéo a fait des petits. Dans son sillage, d'autres individus disant faire partie de la communauté des gens du voyage ont apporté leur soutien à l'ancien boxeur. Le 7 janvier, une vidéo montrant un jeune homme se filmant à visage découvert a été publiée sur une des pages Facebook les plus actives des Gilets jaunes: «La France en colère —Carte des rassemblements». L'auteur du message interpelle directement le Président de la République:

«Macron, je vais te dire quelque chose. Les Gitans c'est comme les braises. Quand tu as une braise qui est bouillante et que tu souffles dessus, ça ravive une flamme. Et cette flamme-là, c'est le peuple voyageur. […] C'est tout le peuple gitan qui va se réveiller. Du haut de ton piédestal, on va te faire redescendre.»

Le jeune homme conclut son message d'un: «On se fait une grosse, grosse mobilisation, on va leur faire une révolution, on va leur montrer ce que le peuple gitan vaut maintenant.»

Une autre vidéo publiée le 9 janvier sur la page «Gilet jaune pour le peuple par le peuple» —et depuis indisponible- est sur le même ton. L'auteur prévient le gouvernement que la journée du 12 janvier sera agitée:

«Jusqu'à maintenant, on s'est faits tout petits. Faire les manifestations pacifiquement, c'est très dur pour nous, on n'y arrive pas. Partout où on va en manifestation y'a du dégât», lance-t-il avant de s'adresser directement au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et de lui lancer un ultimatum: «Le Gitan de Massy, s'il n'est pas dehors vendredi [11 janvier, ndlr], samedi [12 janvier, ndlr], tu vas avoir affaire à nous. Nous, on va pas venir huit semaines pour prendre des coups gratuits. On va aller chercher directement tes CRS et tes policiers. Et après on viendra te chercher.»

D'après une source policière citée par l'AFP et qui confirme une information de BFMTV, les auteurs sont bien des «gens du voyage qui incitent à en découdre à Paris» pour l'Acte 9. Il faut dire que les autorités prennent très au sérieux ces menaces. Michel Delpuech, le préfet de police de la capitale, a signalé au parquet de Paris plusieurs de ces vidéos sur la base de l'article 40 du Code de procédure pénale. Ce dernier enjoint tout représentant des autorités à le faire s'il a connaissance d'un crime ou d'un délit.

Les menaces enregistrées sont en effet sans équivoque. Une autre vidéo circulant sur Facebook montre un homme qui se revendique aussi de la communauté des gens du voyage. Bonnet vissé sur la tête, il livre son avis sur la contestation sociale durant un peu plus de 13 minutes. Et se montre… vindicatif à l'égard d'Emmanuel Macron:

«Regarde ce qui arrive samedi. On est déjà une bonne centaine, une bonne centaine de camions et de campings. Et il va falloir que tu dises à tes chiens de toucher les caravanes. Et après on te fera voir qu'est ce que c'est de toucher notre lieu d'habitation. Tu verras.»

France

 

L’arrestation de l’ancien boxeur Christophe Dettinger, «le gitan de Massy», a rendu folle de rage une partie de la communauté des gens du voyage. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux où l’on voit des individus se réclamant du «peuple gitan» menacer le gouvernement de faire la «révolution» ou des «dégâts» lors de l’acte 9 des Gilets jaunes.

 

«Si vous voulez la révolution, prenez ce garçon-là, et on vous fera une guerre, tous, dans toute la France.»

Ce «garçon-là», c'est Christophe Dettinger. Et cette menace a été prononcée par l'auteur d'une vidéo intitulée «Message d'un Gitan au gouvernement». Publiée le 7 janvier, elle faisait suite à la mise en garde à vue de Christophe Dettinger, accusé d'avoir molesté des gendarmes sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, dans le Ier arrondissement de Paris, lors de l'Acte 8 des Gilets jaunes.

Entre-temps mis en détention provisoire dans l'attente de son procès, qui a été renvoyé au 13 février, l'ancien boxeur, champion de France 2007 et 2008 des lourds-légers, a ému une partie de la communauté des gens du voyage. Celui qui est surnommé «le gitan de Massy» s'est trouvé de nombreux défenseurs qui disent être prêts à en découdre.

«Castaner on viendra te chercher»

«Et à tout le peuple gitan de la France: il faut qu'on se rejoigne samedi prochain [12 janvier ndlr] et on va voir si on va pas casser, nous.» Le rendez-vous est donné. «Message d'un gitan au gouvernement» a été visionnée plus de 200.000 fois. Et la vidéo a fait des petits. Dans son sillage, d'autres individus disant faire partie de la communauté des gens du voyage ont apporté leur soutien à l'ancien boxeur. Le 7 janvier, une vidéo montrant un jeune homme se filmant à visage découvert a été publiée sur une des pages Facebook les plus actives des Gilets jaunes: «La France en colère —Carte des rassemblements». L'auteur du message interpelle directement le Président de la République:

«Macron, je vais te dire quelque chose. Les Gitans c'est comme les braises. Quand tu as une braise qui est bouillante et que tu souffles dessus, ça ravive une flamme. Et cette flamme-là, c'est le peuple voyageur. […] C'est tout le peuple gitan qui va se réveiller. Du haut de ton piédestal, on va te faire redescendre.»

Le jeune homme conclut son message d'un: «On se fait une grosse, grosse mobilisation, on va leur faire une révolution, on va leur montrer ce que le peuple gitan vaut maintenant.»

Une autre vidéo publiée le 9 janvier sur la page «Gilet jaune pour le peuple par le peuple» —et depuis indisponible- est sur le même ton. L'auteur prévient le gouvernement que la journée du 12 janvier sera agitée:

«Jusqu'à maintenant, on s'est faits tout petits. Faire les manifestations pacifiquement, c'est très dur pour nous, on n'y arrive pas. Partout où on va en manifestation y'a du dégât», lance-t-il avant de s'adresser directement au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et de lui lancer un ultimatum: «Le Gitan de Massy, s'il n'est pas dehors vendredi [11 janvier, ndlr], samedi [12 janvier, ndlr], tu vas avoir affaire à nous. Nous, on va pas venir huit semaines pour prendre des coups gratuits. On va aller chercher directement tes CRS et tes policiers. Et après on viendra te chercher.»

D'après une source policière citée par l'AFP et qui confirme une information de BFMTV, les auteurs sont bien des «gens du voyage qui incitent à en découdre à Paris» pour l'Acte 9. Il faut dire que les autorités prennent très au sérieux ces menaces. Michel Delpuech, le préfet de police de la capitale, a signalé au parquet de Paris plusieurs de ces vidéos sur la base de l'article 40 du Code de procédure pénale. Ce dernier enjoint tout représentant des autorités à le faire s'il a connaissance d'un crime ou d'un délit.

Les menaces enregistrées sont en effet sans équivoque. Une autre vidéo circulant sur Facebook montre un homme qui se revendique aussi de la communauté des gens du voyage. Bonnet vissé sur la tête, il livre son avis sur la contestation sociale durant un peu plus de 13 minutes. Et se montre… vindicatif à l'égard d'Emmanuel Macron:

«Regarde ce qui arrive samedi. On est déjà une bonne centaine, une bonne centaine de camions et de campings. Et il va falloir que tu dises à tes chiens de toucher les caravanes. Et après on te fera voir qu'est ce que c'est de toucher notre lieu d'habitation. Tu verras.»

L'homme parle d'un «groupe privé spécial» où les «Gitans» communiqueraient à l'abri des médias, qui n'y auraient pas accès. À l'instar d'Eric Drouet, chauffeur routier et figure des Gilets jaunes qui avait appelé le 5 décembre à essayer de rentrer dans l'Élysée, l'auteur de la vidéo prévient que lui et d'autres manifestants tenteront d'investir le palais présidentiel le 12 janvier. Et annonce qu'ils pourraient ne pas venir les mains vides:

«On va essayer de rentrer à l'Élysée samedi […] Nous aussi on est armés, nous aussi on a ce qu'il faut, Macron.»

Plusieurs pages de Gilets jaunes sur les réseaux sociaux comptent de nombreux messages accueillant ce possible ralliement des gens du voyage avec beaucoup d'enthousiasme. «Macron veut une sanction exemplaire pour notre boxeur. Il vient de déclarer la guerre aux Gitans. Ils sont chaud patate», écrit un internaute sur la page «La France en colère». D'autres s'inquiètent d'un possible effet d'annonce et d'un pétard mouillé. Les gens du voyage écouteront-ils en masse les appels lancés sur les réseaux sociaux? Impossible de le savoir pour le moment. Comme l'a souligné un membre de la communauté gitane sur BFMTV, plusieurs membres des gens du voyage ont appelé à manifester, mais à le faire dans le calme:

«Il y a une chose que les gens du voyage doivent comprendre. Dans le cortège des Gilets jaunes, il y aura les véritables casseurs. Il ne faut pas se mélanger avec ces gens-là.»

Rendez-vous à Paris le 12 janvier, pour voir si les caravanes ont investi la capitale.

La Russie fait des manoeuvres militaires aux portes de l'Europe

Le vendredi, 15 septembre 2017

La russie fait des manoeuvres militaires aux portes de l europe

 

Les exercices se déroulent aux frontières de la Lituanie et de la Pologne.

La Russie lance ce jeudi de vastes manoeuvres militaires aux portes de l'Europe. Menées conjointement avec le Bélarus, elle les présente comme «purement défensives».

Lecteur de texte ci-desous :

 

Répondant au nom de code Zapad-2017 (Ouest-2017) ces exercices doivent impliquer près de 12 700 soldats pendant une semaine le long de la frontière avec la Lituanie et la Pologne. Dans un communiqué, le ministère de la Défense assure que ces manoeuvres présentent «un caractère purement défensif et (ne sont) dirigées envers aucun pays en particulier». La Lituanie et l'Estonie, entre autres, doutent des chiffres avancés par Moscou, la capitale russe, pour ces exercices militaires et évoquent «plus de cent mille soldats» mobilisés du 14 au 20 septembre.

 

«La Russie est capable de manipuler les chiffres avec une grande aisance, c'est pourquoi elle ne veut pas d'observateurs étrangers. Mais 12 700 soldats annoncés pour des manoeuvres stratégiques, c'est ridicule», affirme l'expert militaire indépendant Alexandre Golts, selon lequel le véritable chiffre se situe néanmoins bien en deçà de 100 000 militaires. D'après le cabinet spécialisé dans les questions de défense IHS Jane's, «les chiffres réels sont probablement plus élevés» que les chiffres officiels, car les manoeuvres impliquent non seulement des militaires mais aussi des membres des services de renseignement, de la Garde nationale, des services de Secours et autres, susceptibles de faire monter le nombre de personnes impliquées autour de «80 000 à 100 000».

 

L'armée russe organise tous les ans à cette période des manoeuvres d'ampleur dans une région différente de Russie. Cette année, elles ont lieu au Bélarus, dans l'enclave de Kaliningrad et dans plusieurs régions du Nord-Ouest de la Russie, autrement dit, près de la Pologne et des pays baltes qui, depuis l'annexion de la Crimée, en 2014 et l'éclatement du conflit dans l'Est de l'Ukraine, ont été plus prompts à dénoncer la Russie comme une menace potentielle à leur souveraineté.

 

Les exercices Zapad-2017 «sont désignés pour nous provoquer, pour tester nos défenses et c'est pour cela que nous devons être forts», a déclaré dimanche le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, s'inquiétant d'une Russie «de plus en plus agressive». Le secrétaire général de l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord), Jens Stoltenberg, assure ne pas y voir «de menace imminente contre un allié», tout en regrettant un manque de transparence.

 

La Russie revendique son droit à mener des exercices militaires sur son territoire et dénonce en retour l'expansion de l'Otan à ses frontières. L'Alliance dispose désormais de plus de 4 000 soldats déployés dans les pays baltes et en Pologne. Les exercices russes Zapad-2017 se déroulent quasi parallèlement à des exercices en Ukraine impliquant l'armée américaine (dont des soldats ont déjà défilé en août à Kiev, la capitale ukrainienne, pour la première fois) et à des manoeuvres en Suède mobilisant près de 19 000 soldats et simulant une attaque fictive venue d'un «opposant plus grand et sophistiqué».

 

Le scénario des manoeuvres russes, menées tous les ans dans différentes parties du pays, implique, quant-à-lui, de lutter contre des «groupes extrémistes» ayant infiltré le Bélarus et l'enclave russe de Kaliningrad depuis trois pays imaginaires mais aisément identifiable comme la Lituanie, la Lettonie et la Pologne. Fin 2014, le président russe, Vladimir Poutine, a entériné une nouvelle doctrine militaire qui fait figurer l'Otan comme menace fondamentale.

 

 

Simple coïncidence séisme mineur en Guadeloupe et IRMA entre les phénomènes météorologiques et les séismes ?

Le vendredi, 08 septembre 2017

Simple coïncidence ?

Un séisme mineur de magnitude 3.4 sur l’échelle de Richter a été enregistré le mercredi 6 septembre 2017 à 6h57 (heure locale) en Guadeloupe, alors que l’ouragan Irma (le plus puissant ouragan de l’histoire à toucher terre dans l’Atlantique) ravageait au même moment le nord des Petites Antilles françaises. S’agit-il d’une simple coïncidence ou y aurait-il un lien (aussi ténu soit-il) entre les phénomènes météorologiques et les séismes ?

Si cette hypothèse peut paraître farfelue de prime abord, la répétition et la quasi-simultanéité (parfois toute relative) d’événements similaires dans une même région donnée sont troublantes au point que de plus en plus de scientifiques se penchent sur le possible rôle des grands événements météorologiques dans le déclenchement de séismes (le long des zones côtières le plus souvent). Cette approche systémique des phénomènes a d’ailleurs été intégrée dans le plan Séisme aux Antilles adopté par le gouvernement français en janvier 2007.
De nombreuses études ont déjà démontré le lien qui existe entre la sismicité et le climat sur de longues périodes. À l’échelle de centaines de milliers d’années, les changements climatiques observés à l’échelle mondiale peuvent schématiquement conduire à deux situations extrêmes : les périodes froides, marquées par de grandes glaciations, où le niveau des océans est très bas et où une grande partie de l’eau est stockée sous forme de glace sur les continents — ces derniers s’affaissant alors lentement sous le poids des calottes glaciaires (on parle de subsidence isostatique) ; et les périodes chaudes, où l’eau est principalement stockée sous forme liquide dans les océans dont le niveau est au plus haut, et où ne subsistent que de rares glaciers sur les continents — lesquels connaissent alors un phénomène de rebond ou ajustement isostatique. Par ailleurs, l’augmentation du niveau de la mer se traduirait par une augmentation de la sismicité le long des zones côtières océaniques.
Les déséquilibres et déformations isostatiques associées directement ou indirectement aux changements climatiques ont donc des conséquences sismiques.

Crise humanitaire sans précédent en Birmanie

Le lundi, 04 septembre 2017

Ce qui se joue en ce moment à huis clos dans l’ouest de la Birmanie est peut-être en train de battre des records dans la pourtant longue et tragique histoire des Rohingya, cette minorité musulmane vivant dans des cantons situés sur la frontière du Bangladesh. Depuis l’attaque menée le 25 août contre une vingtaine de postes de police birmans par des Rohingya armés de machettes, de poignards et de fusils, le nombre de réfugiés parvenus à s’enfuir au Bangladesh en traversant la rivière séparant les deux pays a grossi dans des proportions jamais vues.

Lecteur texte ci-desous:

 

Même si les gardes-frontières bangladais ont bien essayé de repousser certains fuyards, beaucoup ferment les yeux et, selon le chiffre donné, lundi 4 septembre, par le bureau de coordination des ­Nations unies au Bangladesh, 87 000 musulmans, c’est-à-dire presque 10 % de l’ensemble de la population rohingya, sont désormais venus s’ajouter ces dernières semaines aux plusieurs centaines de milliers de leurs coreligionnaires arrivés par vagues dans le sud du Bangladesh depuis le début des années 1990.

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