Les agressions de Macron vont bien au delà du programme électoral sur lequel il a été (très mal) élu. Ivre de lui-même et faute d’une riposte à la hauteur, il se considère comme omnipotent et abat toute la brutalité de l’État sur tout ce qui est social, démocratique, solidaire, écologique.
La destruction-Macron s’installe dans la durée et s’étale sur toute la société :
l’état de droit a été englouti dans l’état d’urgence permanent,
le droit social et son code du travail sont dissous dans le pouvoir patronal, les jeunes aux emplois aidés en sont privés, les autres sont précaires, ou au chômage, ou sélectionnés à la porte de l’Université, les locataires secourus ne le sont plus, les hospitalisations vont être traquées, la sécurité sociale est menacée, les petits sont surtaxés pour payer aux riches le cadeau de la fin de l’ISF, et Macron traite les immigrés comme Le Pen le préconise.
Il n’y a plus d’illusion du « dialogue social », la démocratie parlementaire n’existe pas, juste un Macron-Roi entouré de cinq conseillés privés. Et vogue la galère !
Pourtant l’exaspération est partout. On l’entend gronder dans les entreprises et les quartiers, chez les retraités comme les jeunes... Ce gouvernement et ses députés godillots sont toujours minoritaires dans l’opinion. Beaucoup de celles et ceux qui rejettent Macron et sa politique cherchent les moyens d’exprimer et leurs revendications et leur rejet de Macron.
D’autant que sur le terrain les luttes continuent. La possibilité existe de passer des mobilisations de militant.es à des mouvements généraux, rassemblant le plus grand nombre, même si l’usure ici ou là se fait sentir du fait de la dispersion des forces.
Par notre détermination et notre volonté d’unité, nous pouvons inverser le cours des événements.
Le Front Social a proposé à toutes les organisations syndicales, politiques et associatives de co-organiser une marche vers l’Elysée le 18 novembre pour que le 16 ne soit pas une journée sans lendemain, voire un baroud d’honneur, pour que cette action ait une suite, pour qu’avec 2 ou 3 jours de mobilisation en continu nous montrions notre détermination. Nous voulons contribuer à redonner confiance à notre camp pour lui donner envie et courage de se mettre en ordre de bataille.
La manifestation du 18 novembre à 14 heures, métro Pereire à Paris a ce sens : c’est un grand mouvement contre l’autoritarisme du président dont nous avons besoin. Nous marcherons le 18 novembre vers l’Élysée pour le retrait des ordonnances Macron et toutes ses mesures anti-sociales, pour un monde solidaire, d’entraide et de justice sociale.