Mortiminente

DANS L’AUTRE MONDE, J’AI APPRIS QU’IL FAUT CHOISIR L’AMOUR PLUTÔT QUE LA PEUR

Le lundi, 30 mars 2020

Dans Santé / bien-être - Blog

Anita Moorjani aurait du mourir d’un cancer au stade terminal. Mais à son réveil d’une expérience de mort imminente lors d’un coma, elle guérit de manière inexpliquée pour la science. Aujourd’hui, elle parcourt le monde afin de transmettre son enseignement.

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En 2006, condamnée par les médecins, vous avez passé 24 heures dans le coma, avant de vous réveiller et de guérir d’un cancer incurable. Qu’avez-vous vécu et compris pendant votre expérience de mort imminente (EMI) ?

Dans l’autre monde, j’étais plus consciente de ce qui se passait autour de moi que je ne l’ai jamais été dans mon état physique ordinaire. Sans utiliser mes cinq sens, je comprenais tout. C’était comme si un autre type de perception complètement différent était apparu. Le temps et l’espace cessèrent d’exister et je compris que tout avait lieu en même temps. J’avais conscience de l’angoisse et du désespoir des membres de ma famille. Mon frère était dans un avion pour Hong Kong, où je vivais mes dernières heures, et mon mari observait tous les cadrans des machines auxquelles j’étais raccordée, craignant que je rende mon dernier souffle. Je pouvais sentir leurs émotions.

J’étais également consciente de l’essence de mon père décédé. Il voulait que je sache que ce n’était pas mon heure et que j’avais le choix. Je saisis alors que si je choisissais de retourner à la vie, les résultats de mes analyses montreraient que mes organes recommençaient à fonctionner. Inversement, si je choisissais de ne pas retourner dans la vie et dans mon corps, ils montreraient que mes organes avaient échoué. Le diagnostic des médecins serait la mort causée par cancer en phase terminale.

Pendant tout ce temps où j’étais hors de mon corps, je sentais qu’il n’y avait pas de début ni de fin. J’étais infinie et libre, je pouvais être n’importe où. Lorsque vous vivez une telle expérience, vous perdez ce sentiment de séparation. Nous pensons que nous sommes séparés, mais nous ne le sommes pas. Nous sommes tous des expressions de cette conscience, de cette Unité.

Selon vous, nous sommes tous « pur amour ». Qu’entendez-vous par là ?

Pendant cette expérience, j’ai compris que notre essence est amour. Chacun d’entre nous est fait de cet amour pur. Comment peut-il en être autrement puisque nous sommes issus du Tout et destinés à y retourner ? Par conséquent, être amour et être nous-mêmes sont une seule et même chose. Dans l’autre monde, j’ai ressenti cet incroyable amour inconditionnel. Je savais que l’amour était mon origine et cela a éveillé ma conscience.

Depuis, vous avez publié deux livres (1) et vous voyagez dans le monde entier pour transmettre la sagesse qui vous a été révélée dans « l’autre monde ». Quels sont les enseignements majeurs de cette expérience ?

Mon message principal est que nous sommes des êtres magnifiques dont l’essence est amour. Lorsque nous nous souvenons et que nous reconnectons à elle, nous avons la possibilité d’expérimenter la vie saine et remplie de joie pour laquelle nous sommes là. Chaque partie de nous est magnifique, notre ego, notre intellect, notre corps et notre esprit. Nous sommes un beau produit de la création de l’univers. Chacun de nos aspects est parfait. Il n’y a rien à lâcher, rien à pardonner, rien à atteindre. Nous sommes déjà tout ce dont nous avons besoin.

Pourtant nous rendons la vie si compliquée. Aussi, la seule chose à apprendre est que nous sommes déjà ce que nous cherchons à atteindre. Exprimer sans crainte notre unicité, s’abandonner à vivre pleinement et faire les choses qui nous rendent heureux ! Voilà pourquoi nous sommes faits et ici dans le monde physique. J’aimerais que les gens sachent qu’ils sont bien plus grands que leurs corps physiques et qu’ils peuvent choisir l’amour plutôt que la peur. Si seulement ils savaient à quel point ils sont puissants et magnifiques, ils éprouveraient plus de joie et d’amour dans leur vie.

Qu’est-ce qui nous empêche de vivre ainsi au quotidien ?

Nous sommes conditionnés par des croyances limitantes et par la peur. Nous avons peur de tout, nous craignons d’échouer, nous avons peur de la honte, de ne pas être aimé. Nous pensons que nous ne sommes pas assez bons, que nous devons travailler plus, être meilleurs, devancer tout le monde…Or la personne devant nous fait exactement la même chose, elle tente de devancer la personne devant elle ! Ces pensées nous empêchent de vivre pleinement notre vie. Mais lorsque nous incarnons la vérité de ce que nous sommes, c’est-à-dire des êtres magnifiques, de pur amour, nous pouvons nous détendre et trouver un coin de paradis sur terre. Vivre par la grâce, sans crainte de la mort.

Car il n’y a pas de mort. La mort du corps est inévitable, mais l’âme est immortelle. Il existe une peur concernant la mort du corps, mais ce n’est pas ce que nous sommes. Il y a un Soi qui est au-delà du corps, un Soi qui ne meurt pas. Une fois que nous quittons le corps, nous nous identifions à notre véritable essence qu’est l’amour. Pour moi, cela ne fait aucune différence aujourd’hui d’être ici ou dans l’autre monde. Ce ne sont que des parties différentes de l’expérience de notre moi plus grand, élargi et infini. Notre vrai foyer est en nous et nous suit partout où nous allons.

Quel rapport entretenez-vous avec le public français ? Qu’avez-vous envie de lui dire ?

Bien que mon expérience ne concerne pas une race ou une culture particulière mais l’humanité tout entière, je peux vous dire que j’aime Paris et la créativité des Français. Mon seul but est d’aider les gens à faire l’expérience de l’amour pour transcender la peur. Dans la grande toile de la vie, nous sommes tous connectés. Nous sommes des cadeaux les uns pour les autres, pouvant nous aider à être ce que nous sommes. Mais pour cela, nous devons d’abord nous aimer, afin de nous remplir de joie et la répandre. Car si nous sommes remplis de peur, c’est elle que nous répandons. La quantité de joie, de sens et de profondeur que nous éprouvons dans nos vies est en effet directement proportionnelle au degré d’amour que nous avons pour nous-mêmes. À Paris, plus que d’en parler, j’inviterai les gens à l’expérimenter. Je leur donnerai un aperçu de cette autre dimension d’eux-mêmes. Ce ne sera pas une conversation à sens unique, nous marcherons ensemble.

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