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De Paris à Lyon, en passant par Toulouse et Marseille, c'est environ 200 manifestations de jeunes (collégiens, lycéens ou étudiants) qui se déroulent ce vendredi 15 mars en France et qui doivent rassembler entre 100.000 et 200.000 personnes. Selon les premières estimations officielles données à 16 heures, 29.000 manifestants, de source policière, et 40.000 d'après les organisateurs, se sont rassemblés à Paris alors que l'association Youth for Climate France, à l'initiative du mouvement, tablait sur 15.000 à 20.000 personnes.
"Nous faisons grève pour dire à nos gouvernements de faire leurs devoirs et de nous montrer des preuves ! ", relayait l'appel publié par l'association sur Facebook. A savoir des preuves que le monde prend les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement à un maximum de 2°C supplémentaire par rapport à l'ère pré-industrielle, comme prévu par l'Accord de Paris.
Des manifestations similaires se déroulent dans quelque 120 pays et 200 villes, inspirées par l'exemple de la jeune suédoise Gretha Thunberg (proposée pour le prix Nobel de la Paix), qui a entamé sa grève hebdomadaire pour le climat devant le Parlement suédois en août 2018, avant de venir faire un discours remarqué lors de la COP25 de Katowice (Pologne) en décembre, puis d'admonester les dirigeants de ce monde à Davos en janvier dernier.
Ce vendredi matin, Greta, qui a été proposée pour le Nobel de la paix 2019, était de retour devant le Parlement suédois avec plusieurs centaines de jeunes grévistes à ses côtés. "Nous venons de naître au monde, cette crise nous allons devoir vivre avec, et nos enfants et nos petits-enfants et les générations futures. Nous ne l'accepterons pas", a-t-elle prévenu. Les jeunes Australiens sont les premiers à lui avoir emboîté le pas, bientôt suivis par les Belges, les Suisses et les Allemands.