Seules la CFDT et l'Unsa n'ont pas rallié le mouvement
Les sujets de mécontentement d'alors sont toujours d'actualité, à savoir « le gel du point d'indice, les suppressions d'emploi, la restauration du jour de carence, sur lesquels nous n'avons pas de réponse », regrette Jean-Marc Canon (CGT). S'y ajoutent « les annonces qui sont arrivées le 1er février » à la suite d'un premier comité interministériel de la transformation publique.
Celles-ci concernent notamment un recours accru aux contractuels, à la rémunération au mérite ainsi que la possibilité de « plans de départs volontaires » inédits dans la fonction publique, évoqués par le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.
Un texte appelant à défendre « les missions publiques, l'emploi, le pouvoir d'achat » devrait être diffusé mercredi, a précisé à l'AFP M. Canon.
Seules la CFDT et l'Unsa n'appellent pas « pour l'instant » à la mobilisation, ont indiqué leurs représentants. « Cela ne veut pas dire qu'on ne s'associera pas », a déclaré Martial Crance (CFDT), qui précise que le syndicat souhaite d'abord consulter ses instances jeudi. « Les sujets de mécontentement sont là », a-t-il reconnu, tout en réclamant dans un premier temps « des éclaircissements de la part du gouvernement ».
Philippe veut une grande concertation
Des réunions bilatérales avec le secrétaire d'État à la fonction publique, Olivier Dussopt, sont très attendues par les organisations syndicales. Elles auront lieu « dès la semaine prochaine », a-t-il annoncé mardi, afin « d'arrêter le calendrier » et « la méthode du débat ».
Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé jeudi une grande concertation avec les organisations syndicales, qui doit s'étendre sur toute l'année 2018. Elle vise à « élaborer un nouveau contrat social avec les agents publics », grâce à « un dialogue social exemplaire, sans a priori ni tabou », selon une lettre envoyée vendredi aux syndicats par MM. Darmanin et Dussopt, chargés de la mener.
À l'Assemblée ce mardi, ils ont tous deux défendu le projet du gouvernement. « Qu'y a t-il d'inacceptable dans ce que nous proposons? », a lancé M. Dussopt, tout en convenant qu'une « telle réforme » pouvait « provoquer des inquiétudes (...) légitimes ».
Parallèlement à cette concertation, un comité d'experts baptisé CAP 22, dont les syndicats ne font pas partie, travaille depuis l'automne à trouver des pistes d'économies et de réformes. Ses préconisations sont attendues pour début avril, et un deuxième comité interministériel, lors duquel le gouvernement doit rendre de nouveaux arbitrages, est prévu dans la foulée.