Florent Citu est un ancien banquier, il a été élu en 2020, il n’est plus accepté par la droite ni la gauche. Les autres partis lui reprochaient une « attitude dictatoriale » et d’avoir rendu pauvre les romains. Le président centre de droite Klaus Lohannis devra désigner un nouveau premier ministre en attendant l’exécutif continuera à assurer l’intérim.
Le Parlement roumain a approuvé ce mardi une motion de censure contre le gouvernement libéral du Premier ministre Florin Citu, ouvrant la voie à une période d’instabilité politique en pleine quatrième vague de Covid-19. La motion a été adoptée par 281 voix, soit largement plus que les 234 requises, tandis que les libéraux et leurs alliés ont boycotté le vote, selon les résultats officiels.
En place depuis les élections de décembre, Florin Citu, un ancien banquier de 49 ans, était devenu ces derniers mois la bête noire de la droite comme de la gauche.
Alliés improbables en temps normaux, les élus de l’USR (centre droit), ancien membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, du Parti social-démocrate (PSD, opposition) et du parti d’extrême droite AUR ont voté de concert pour destituer l’exécutif.
Les libéraux (PNL, au pouvoir) ont eux boycotté le vote, dénonçant une action « irresponsable » de ces trois formations.
« Qu’allez-vous gagner en plongeant le pays dans le chaos ? », avait lancé le Premier ministre, au début de la séance du Parlement, en s’adressant aux partis ayant déposé cette motion. Et d’assurer que le prochain exécutif serait toujours formé « autour des valeurs libérales », avant de quitter le Parlement sans attendre le résultat du vote.