Le gouvernement a mis en place samedi un "pilotage national quotidien", afin "d'anticiper au mieux les besoins supplémentaires" et "de mobiliser en temps réel des dispositifs complémentaires si nécessaire".
Le Premier ministre a souhaité que soit "établi avec les préfets un bilan quotidien des besoins". Il a également demandé que des "places exceptionnelles nécessaires et les renforcements d'effectifs correspondants" soient mobilisés et que "la pleine mobilisation des collectivités territoriales et des grands opérateurs associatifs (mobilisation de gymnases, salles communales, accueils de jour etc.)" soit assurée.
Il a également voulu la mobilisation "de la sécurité civile, la police et la gendarmerie, ainsi que des sapeurs-pompiers pour le repérage et la mise à l'abri des personnes concernées".
Ces températures basses vont s'accompagner d'une forte hausse de la consommation de courant, alors que de nombreux foyers se chauffent à l'électricité. Le gestionnaire du réseau d'électricité en France, RTE, a annoncé vendredi qu'il envisageait de déclencher, dès mardi, "une partie" des mesures exceptionnelles prévues pour répondre aux besoins lors d'une vague de froid.
Plusieurs dispositifs sont prévus : l'arrêt de l'approvisionnement en électricité volontaires de 21 sites industriels, en échange d'une compensation financière. Si cela ne suffit pas, RTE pourra réduire la tension sur le réseau sans interrompre l'alimentation.
Des coupures momentanées ne sont pas totalement écartées. Il s'agirait de coupures programmées et annoncées à l'avance, d'une durée maximale de deux heures pour les foyers concernés. "A ce stade (vendredi), il n'y a pas de coupures programmées", précise néanmoins un porte-parole de RTE.
L'inquiétude sur la capacité de la France à répondre à ce pic de consommation a grandi depuis qu'une vingtaine de réacteurs nucléaires ont été mis en maintenance. La France fait habituellement fonctionner 58 réacteurs dans 19 centrales nucléaires.
Il est nécessaire d’anticiper un certain nombre d’actions au cas où nous ne pourrions pas sortir à cause d’une vague de froid :
– Avoir un stock alimentaire et en eau potable (au moins deux semaines pour une famille)
– Avoir un moyen de chauffage qui ne nécessite pas d’électricité : poêle à bois, poêle à pétrole (attention, une chaudière au fuel a un circulateur et demande donc de l’électricité). Il faut alors penser à avoir un stock en carburant, en bois, près de la porte de la maison (et pas au fond du jardin)
– Avoir un moyen de cuisiner sans électricité et les équipements qui permettent de cuisiner sans électricité
– Avoir un moyen de s’éclairer : bougies, lampe à pétrole, à gaz, à huile
– Avoir un stock de médicaments pour les premières urgences (trousse de premiers soins) et pour les pathologies de la famille (allergies, diabète,…).
En cas de grand froid, plusieurs services auxquels nous sommes habitués peuvent ne plus fonctionner :
– L’électricité : poteaux endommagés à cause de la neige, suite à un accident de la route, câble cassés, l’électricité peut ne plus parvenir aux compteurs des maisons. Il n’est pas rare dans les montagnes près de chez nous (Vercors) d’avoir plusieurs jours de coupure d’électricité (2 semaines en hiver 2011/2012)
– L’eau courante : canalisations gelées, non seulement dans les sols en campagne mais aussi dans les bâtiments en ville. Ma belle-sœur, qui habite en centre ville à Lyon, n’a pas eu d’eau au robinet pendant une semaine pendant l’hiver 2011/2012 : canalisation gelée dans toute son allée.
– Transport : non seulement transport en commun, avions et trains, mais aussi impossibilités de sortir en voiture et rupture d’approvisionnement des magasins car les camions ne peuvent plus circuler.
Il existe un grand nombre d’équipements qui risquent d’être endommagés en cas de grand froid.
Beaucoup de matériaux résistants à températures normales deviennent très cassants voire se détériorent à cause du gel : terre cuite, plastique, tuyaux d’arrosage,…
Faire des économies et être prévoyant c’est donc commencer par mettre à l’abri tout ce qui peut être abimé par le froid :
– Réservoir d’eau de pluie à vidanger (l’année dernière, nous avons perdu tous nos réservoirs d’eau de pluie en une seule nuit et tous les agriculteurs autour de nous idem, même leurs réservoirs de 1000l qu’ils avaient depuis plus de 10 ans)
– Accessoires avec plastique, caoutchouc (pneumatique des brouettes, roues des vélos, arrosoir en plastique, tuyaux…)
– Abri pour les chiens et chats : pour les animaux domestiques qui dorment habituellement dehors, un petit coin dans le garage peut leur sauver la vie
– Une lampe infrarouge pour les poules : pour que leur eau ne gèle pas et pour la survie des plus jeunes éléments fragiles
Le thermomètre devrait dégringoler jusqu'à -10°C à Strasbourg, -11°C à Mulhouse, -10°C à Dijon, -6°C à Toulouse, -4°C à Marseille. Des températures inférieures en moyenne de "quatre à huit degrés" aux normales saisonnières, selon Météo-France, qui ne s'attend toutefois pas à des records de froid. "On n'est pas dans des températures exceptionnelles, souligne Patrick Galois, prévisionniste. On peut parler de vague de froid d'intensité modérée, d'un bon coup de froid."
En cause : un anticyclone qui fait descendre de l'air froid du nord-est de l'Europe vers la France. "Comme on va gagner des vents d'est, les perturbations océaniques qui généralement nous apportent de la douceur vont rester sur l'océan et ne vont pas rentrer sur le continent", précise Patrick Galois.
Le ministère de la Santé rappelle que le froid peut avoir de lourdes conséquences sur la santé : "gelures, hypothermies, déclenchement de crises d’asthme et d’angines de poitrine, développement d’infections broncho-pulmonaires". Les personnes à risque (personnes âgées, personnes atteintes de certaines maladies cardiaques ou respiratoires) sont invitées à limiter leurs activités extérieures. Il est également préconisé de ne pas sortir les nourrissons, "sauf nécessité impérative". Dans ce cas, un enfant doit être transporté "dans les bras, un landau ou une poussette afin qu’il puisse bouger régulièrement pour se réchauffer".
Un appel à la vigilance est également lancé à destination des personnes utilisant des chauffages d'appoint ou des groupes électrogènes. Pour éviter une intoxication au monoxyde de carbone, gaz invisible et inodore, le ministère recommande de ne pas utiliser de manière prolongé un chauffage d'appoint à combustion, d'aérer quotidiennement son habitation au moins 10 minutes et de ne jamais utilisé un groupe électrogène dans un lieu fermé, comme dans une cave ou un garage.
Ces températures basses vont s'accompagner d'une forte hausse de la consommation de courant, alors que de nombreux foyers se chauffent à l'électricité. Le gestionnaire du réseau d'électricité en France, RTE, a annoncé vendredi qu'il envisageait de déclencher, dès mardi, "une partie" des mesures exceptionnelles prévues pour répondre aux besoins lors d'une vague de froid.
Plusieurs dispositifs sont prévus : l'arrêt de l'approvisionnement en électricité volontaires de 21 sites industriels, en échange d'une compensation financière. Si cela ne suffit pas, RTE pourra réduire la tension sur le réseau sans interrompre l'alimentation.
Des coupures momentanées ne sont pas totalement écartées. Il s'agirait de coupures programmées et annoncées à l'avance, d'une durée maximale de deux heures pour les foyers concernés. "A ce stade (vendredi), il n'y a pas de coupures programmées", précise néanmoins un porte-parole de RTE.
L'inquiétude sur la capacité de la France à répondre à ce pic de consommation a grandi depuis qu'une vingtaine de réacteurs nucléaires ont été mis en maintenance. La France fait habituellement fonctionner 58 réacteurs dans 19 centrales nucléaires.
Alerte #GrandFroid : point de situation sur l'approvisionnement