A la maison, nous limitons l'utilisation des gadgets technologiques." La phrase est prononcée par Steve Jobs, en 2010. Surprenant ? Pas tant que ça, à en croire le New York Times (en anglais), qui explique jeudi 11 septembre que de nombreux dirigeants de la Silicon Valley tiennent leurs enfants à l'écart des nouvelles technologies.
Ainsi, Chris Anderson, ancien rédacteur en chef du magazine spécialisé Wired et actuel directeur exécutif d'une firme fabriquant des drones, limite le temps d'utilisation de tous les appareils électroniques de sa maison. A tel point que ses enfants les accusent, lui et sa femme, "d'être des fascistes bien trop inquiets au sujet de la technologie". "C'est parce que nous connaissons personnellement les dangers de la technologie", répond Chris Anderson au New York Times.
Même son de cloche chez Evan Williams, un des cofondateurs de Twitter, dont les enfants ont accès à des livres et non à des iPad. Certains parents autorisent toutefois leurs adolescents à utiliser ordinateurs et tablettes pour des activités créatives comme la programmation informatique ou le montage vidéo, rapporte le quotidien américain.
Plusieurs dirigeants de Google, Yahoo!, Apple ou encore eBay, non contents d'interdire les écrans à la maison, placent en outre leurs enfants dans des écoles anti-technologie. En novembre 2011, le New York Times (en anglais) évoquait ainsi le cas de l'établissement Waldorf, en Californie, où les élèves n'apprennent à maîtriser Google qu'à partir de la 4e.
Les salles de classe sont en revanche dotées de tableaux noirs, de craies et de livres. Selon la direction de l'établissement, les ordinateurs et les tablettes nuiraient à la créativité et à la concentration des enfants. Un point de vue que partageait sans doute Steve Jobs : à la question "Vos enfants aiment-ils les iPad ?", le fondateur emblématique d'Apple avait répondu au New York Times, en 2010, qu'ils n'en avaient jamais utilisé.