Le 15 juin, fini les appels surfacturés lors des voyages en Europe

L'Union européenne supprime les « frais d'itinérance » de téléphonie mobile. Les factures vont être allégées. Un manque à gagner que les opérateurs espèrent en partie compenser.

Appel

À partir de jeudi prochain, les appels, SMS et accès Internet, effectués depuis un pays de l'Union par un abonné français au mobile, seront inclus sans surcoût dans son forfait (au-delà, les frais ne pourront pas dépasser 3,2 centimes par minute pour les appels téléphoniques, 7,70 € par giga d'Internet).

 

La fin des « frais d'itinérance » ne concerne que l'Europe. Si un Français, en voyage en Allemagne, appelle l'Italie, la communication sera incluse. Mais pas vers les États-Unis (sauf abonnement spécifique).

 

Le paysage est pourtant compliqué. « Quelque 140 opérateurs sont actifs dans les vingt-huit États européens, alors qu'aux États-Unis, ils sont quatre à couvrir l'ensemble du territoire », note Sylvain Chevallier, expert télécoms chez BearingPoint.

À la clé, des flux de gros sous. Quand un Français passe un appel depuis l'Allemagne, l'opérateur allemand facture à son homologue français l'utilisation de son réseau. Ces « tarifs de gros » expliquent le montant répercuté aux abonnés. L'Union européenne les a progressivement diminués, de même que les tarifs clients. Si bien qu'Orange devrait accuser un manque à gagner d'environ 130 millions d'euros pour 2017.

 

De son côté, l'Union veut éviter de mettre le marché sens dessus dessous. Avec la fin des frais d'itinérance, qu'est-ce qui interdira à un Hongrois de souscrire sur Internet à un abonnement estonien huit fois moins cher ? De quoi assécher les ressources des géants des télécoms. Ils versent des milliards à l'État dans lequel ils opèrent, pour exploiter un réseau mobile. L'Europe les autorise donc à demander à leurs clients de fournir une preuve de résidence ou de « lien stable » avec le pays où l'abonnement est souscrit.

 

Les technocrates bruxellois, que l'on est trop prompt à railler, ont aussi pensé aux facturations excessives. Désormais, le volume de données téléchargées sur Internet est plafonné dans le monde entier à 50 €, sauf s'il en a été convenu autrement avec l'opérateur. Fini les sueurs froides au retour de vacances

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