La Maison-Blanche cible de cyberattaques



 

Même si ce type de cyberattaques est relativement fréquent, celles-ci semblent inédites par leur ampleur et la nature symbolique des cibles visées.

Même si ce type de cyberattaques est relativement fréquent, celles-ci semblent inédites par leur ampleur et la nature symbolique des cibles visées. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Des dizaines d'institutions américaines et sud-coréennes subissent des attaques informatiques simultanées, d'une ampleur inédite. La Corée du Nord est montrée du doigt.

Depuis le week-end dernier, une trentaine d'agences publiques et d'entreprises aux États-Unis et en Corée du Sud sont victimes d'attaques informatiques ayant entraîné la paralysie de leurs sites Internet. Ces «cyberattaques» auraient débuté lors la fête nationale américaine, le 4 juillet. Cinq sites Web d'agences gouvernementales américaines ont d'abord été visés, sans réaction majeure. Du coup, les assaillants sont repartis à la charge lundi, élargissant leurs cibles. Mardi, ils s'en sont pris à des sites Internet sud-coréens, dont sept ont à nouveau été touchés jeudi.

Les sites de la Maison-Blanche, du Pentagone, du département d'État, de l'Agence de sécurité nationale, du département de la Sécurité intérieure, du Secret Service, de la Bourse de New York, du Nasdaq mais aussi celui du quotidien Washington Post ont été visés. La Maison-Blanche et le Pentagone ont annoncé avoir réglé le problème sans perturbation majeure. En revanche, les sites du département des Transports, celui du Trésor et de la Commission fédérale du commerce ont été paralysés.

Même si ce type de cyberattaques est relativement fréquent, celles-ci semblent inédites par leur ampleur et la nature symbolique des cibles visées. Selon des experts en sécurité appelés à la rescousse par le gouvernement américain, entre 50 000 et 65 000 ordinateurs auraient pris part à l'offensive automatisée. Un e-mail contenant le terme «independance» dans la ligne de l'expéditeur et «memory of» dans la ligne de l'objet infecte l'ordinateur qui le reçoit et lui ordonne de lancer des attaques sur les cibles désignées aux États-Unis et en Corée. La multiplication des requêtes simultanées sur les sites en question entraîne leur saturation. Une méthode relativement grossière, selon les spécialistes. Si elle engorge les sites en dirigeant vers eux une masse de trafic, elle ne les pirate pas et n'aurait pas permis d'accéder à des contenus classifiés.

 

Riposte contre Séoul

L'alerte est néanmoins considérée comme suffisamment sérieuse pour mettre en cause la vulnérabilité des systèmes informatiques américains. «Nous sommes désorganisés, estime James Lewis, du Center for Strategic and International Studies. Face à une attaque, certains organismes ne sont pas capables de se défendre.» Les soupçons des autorités américaines et sud-coréennes se dirigent vers la Corée du Nord ou des sympathisants du régime installés en Chine. Des adresses Internet nord-coréennes ont été identifiées comme ayant pris part à l'offensive. Selon les services de renseignement sud-coréens, il pourrait s'agir d'une riposte à la décision de Séoul de participer avec les États-Unis à un exercice commun… de défense contre la piraterie informatique


Source : www.lefigaro.fr

Date de dernière mise à jour : vendredi, 02 juillet 2021

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