«Au trou les corrompus» et «à bas les privilèges» : des manifestations dans plusieurs villes, notamment Paris et Toulouse, ont dénoncé dans le calme dimanche les affaires d'emplois fictifs présumés touchant François Fillon et Marine Le Pen. Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux sur le modèle de Nuit debout -ces rassemblements citoyens organisés au printemps dernier-, les manifestants jugent intolérable «d'être gouvernés par un corps élu qui a la possibilité de pratiquer l'inverse de ce qu'il défend», comme l'affirme le texte de l'appel.
«Fillon en prison, la corruption est un poison», «Il n'y a pas d'autorité sans exemplarité: Fillon 18 novembre 2016», «Touche pas au grisbi Penelope»: de nombreuses pancartes brandies dans la foule de 700 personnes selon la police, place de la République à Paris, ont visé le candidat de la droite à la présidentielle, empêtré dans une affaire d'emplois fictifs présumés accordés à sa femme et deux de ses enfants. Annie, 71 ans, qui se définit comme une électrice de gauche, a fabriqué une petite pancarte pour prévenir François Fillon : «Si tu es au second tour, on ne se déplacera pas».