Accident nucléaire se protéger

Accident nucléaire se protéger

 

L’échelle internationale des événements nucléaires (échelle INES, de l’anglais International Nuclear Event Scale), mise en place en 1991, est utilisée au niveau international pour caractériser les événements nucléaires en fonction de leur gravité et de leurs conséquences sur les populations et l’environnement.

 

Les événements de niveaux 1 à 3, sans conséquence significative sur les populations et l’environnement, sont qualifiés d’incidents, ceux des niveaux supérieurs (4 à 7), d’accidents. Le septième et dernier niveau correspond à un accident dont la gravité est comparable à la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl survenue le 26 avril 1986.

 

  • Une organisation nationale de crise spécifique existe et serait rapidement activée en cas d’événement risquant d’entraîner le rejet de matières radioactives dans l’environnement. Elle fait intervenir les services de l’état (préfecture, police, pompiers…) ainsi que l’Autorité de sûreté nucléaire Nucléaire La racine latine du mot nucléaire est « nucleus », le noyau. Le terme « nucléaire » fait donc référence au noyau d’un atome. Ainsi est « nucléaire » tout ce qui implique un noyau d’atome et sa transformation dans une réaction nucléaire en un autre noyau(ASN ou DSND), l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et l’industriel responsable de l’installation concernée par l’événement. L’objectif de cette organisation est d’évaluer en temps réel la situation sur le lieu de l’accident et dans son environnement, de prévoir les conséquences sur le public, actuelles ou à venir, et d’aider les autorités à décider des actions de protection à engager en urgence pour limiter les risques d’exposition des personnes.

Si un accident survient dans une installation nucléaire, les populations environnantes sont averties soit par un message diffusé par les véhicules d’alerte, soit par le déclenchement des sirènes installées autour de l’installation : ces sirènes, au son modulé (montant et descendant), ont un signal qui dure trois fois une minute espacées de 5 secondes.

A la réception de l’alerte : la mise à l’abri et à l’écoute

  • Se mettre à l’abri dans un bâtiment en dur (un véhicule, une caravane, une tente n’assurent pas une mise à l’abri efficace).
  • Ecouter la radio (notamment les stations du service public de Radio France) qui communiquera les consignes données par les autorités locales.
  • Éviter de téléphoner pour laisser les secours disposer au mieux des réseaux. Réservez vos appels téléphoniques aux numéros de libre appel qui seront mis à votre disposition par les pouvoirs publics.

Si vous êtes à l’extérieur

  • Rentrer dans le bâtiment en dur le plus proche : les murs, portes et fenêtres ainsi que le toit atténuent le rayonnement émis par les particules radioactives en suspension dans l’air extérieur et retardent l’entrée de ces particules à l’intérieur des bâtiments.
  • Eviter de toucher les objets extérieurs (à votre véhicule notamment) pour limiter le risque de contamination externe par contact.
  • S’il pleut et que vous rentrez à l’intérieur, laisser tout ce qui aurait pu être mouillé à l’extérieur (parapluie, chaussures, manteau, imperméable...). Si possible, prenez une douche.

Si vous êtes dans un véhicule

  • S’arrêter et gagner le bâtiment en dur le plus proche.
  • Ne pas tenter de fuir avec votre véhicule, qui n’assure pas une bonne protection.

Si vous êtes à l’intérieur, que ce soit votre logement ou votre lieu de travail

  • Garder les fenêtres et toutes les ouvertures fermées.
  • Arrêter la climatisation, la ventilation et le chauffage.
  • Rentrer les animaux domestiques à l’intérieur.
  • Ne pas aller chercher ses enfants à l’école : les enseignants connaissent les consignes de sécurité et les mettront à l’abri.
  • Si vous craignez d’avoir été exposé à des poussières radioactives, débarrassez-vous de vos vêtements (Manteau, veste, chaussures éventuellement...) en les plaçant dans une corbeille avant de rentrer dans un lieu clos. Se doucher et changer tous ses vêtements si possibles.
  • Ne consommez pas les produits de votre jardin sans l’approbation des autorités. Utilisez vos provisions et restez enfermés chez vous jusqu’à la fin de l’alerte. Vous pouvez consommer de l’eau en bouteille ou de l’eau du robinet (généralement peu vulnérable à la contamination radioactive, du moins à court terme), sauf indication contraire des autorités ; en revanche, ne pas consommer d’eau de citerne ou directement prélevée en surface.
  • Ne pas quitter le lieu où vous êtes sans en avoir reçu l’autorisation des autorités.

Accident nucléaire En savoir plus

Sites de référence

En termes réglementaires

Le préfet du département sur lequel est établie l’installation est le responsable de l’organisation de l’intervention et des secours hors du site nucléaire Nucléaire La racine latine du mot nucléaire est « nucleus », le noyau. Le terme « nucléaire » fait donc référence au noyau d’un atome. Ainsi est « nucléaire » tout ce qui implique un noyau d’atome et sa transformation dans une réaction nucléaire en un autre noyau. en cas d’accident. Il coordonne l’action des préfets des départements voisins qui peuvent être impliqués dans la gestion de la crise.

Les ministères et les autres services de l’Etat concernés par la gestion d’une crise nucléaire s’organisent pour le conseiller sur les mesures à prendre pour protéger la population, notamment en lui fournissant les informations et avis susceptibles de lui permettre d’apprécier l’état de l’installation, l’importance de l’incident ou de l’accident, et les évolutions possibles. Les principaux ministères et services de l’Etat concernés par la gestion d’une crise nucléaire sont les suivants :

  • Le ministère de l’Intérieur : la Direction de la sécurité civile (DSC) qui dispose du Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC) et de la Mission d’appui à la gestion du risque nucléaire (MARN), pour la mise à la disposition du préfet de moyens de renfort matériels et humains pour la sauvegarde des personnes et des biens ;
  • Le Premier ministre : la responsabilité de la communication gouvernementale appartient au Premier ministre et, en liaison avec le service d’information du gouvernement (SIG), au ministre chargé de la conduite opérationnelle de l’action gouvernementale. Celui-ci met en place auprès de lui une cellule communication chargée de l’assister pour la conception des messages à diffuser au public ;
  • Le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), assurant le secrétariat du Comité Interministériel aux Crises Nucléaires ou Radiologiques Radiologique La racine latine du mot radiologique est « radius » et le terme « radiologique » englobe tous les rayonnements, quelle que soit leur origine. (CICNR) : il est chargé de coordonner l’action gouvernementale en cas de situation d’urgence radiologique ou nucléaire. Il veille à la cohérence interministérielle des mesures planifiées en cas d’accident, et à la planification d’exercices et à leur évaluation.
  • L’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) assure le contrôle de la sûreté des installations nucléaires, avec l’appui technique de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN). L’ASN assure la mission de protection sanitaire des personnes contre les effets des rayonnements ionisants, elle assure le recueil et la synthèse d’informations en vue d’assurer les notifications et informations prévues par les conventions internationales traitant de l’information des pays tiers en cas de situation d’urgence radiologique.
  • L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a notamment pour mission de proposer à l’ASN ou au délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations intéressant la défense, en cas d’incident ou d’accident impliquant des sources de rayonnements ionisants, des mesures d’ordre technique, sanitaire et médical propres à assurer la protection de la population, des travailleurs et de l’environnement et à rétablir la sécurité des installations. Au titre du code de la santé publique, l’IRSN est également chargé d’apporter son concours au préfet du département où a lieu l’accident, en lui fournissant dans les meilleurs délais les informations et les avis concernant notamment la répartition dans le temps et dans l’espace des substances radioactives susceptibles d’être dispersées et les expositions potentielles aux rayonnements ionisants en résultant pour les populations et les intervenants, lui permettant d’apprécier la situation et son évolution potentielle et de mettre en œuvre les mesures appropriées de protection des populations et des intervenants

La prise d’iode stable

En cas d’accident ou d’incident sérieux sur réacteur nucléaire, la prise d’iode stable par la population est décidée par le préfet qui en informe la population. N’ingérez pas les comprimés d’iode stable sans y avoir été invité par les autorités. Il est recommandé à la population de lire attentivement la notice d’utilisation des comprimés d’iode.

Evacuation

Le cas échéant, les autorités peuvent ordonner l’évacuation des personnes de la zone concernée par les conséquences de l’accident. Cette évacuation est alors organisée par les pouvoirs publics : ne tentez pas de fuir avec votre véhicule ou par vos propres moyens.

La fin de l’alerte

La fin de l’alerte est donnée par les autorités au moyen de la radio et éventuellement de la télévision, et par un signal continu de 30 secondes des sirènes installées autour de l’installation accidentée.

Date de dernière mise à jour : dimanche, 30 avril 2017

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